› Rugby > MONFLANQUINVILLERÉAL, un match pas ordinaire
Non. Quoiqu'en disent les protagonistes, joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporteurs, ce derby ne sera pas "un match comme les autres". A Monflanquin certains attendaient ça «depuis 20 ans»...
... et à cette époque Monflanquin comme Villeréal fréquentaient encore le championnat territorial. La première manche (>>> Relire l'article) avait vu Villeréal, paralysé par la crainte de se faire prendre en contre, faire valoir, sur la fin, son expérience de la Fédérale (28 à 15).
Mais cette fois-ci, pour l'US Monflanquin, c'est le grand jour. Au siège de l'USM on trépignait d'impatience tant on rêve depuis longtemps de faire mordre la poussière aux Villeréalais. La rivalité remonte quasiment à la nuit des temps, celui de l'établissement des bastides (750 ans, quand même !) du temps où Monflanquin - "la seignieuriale", fille du Roi d'Angleterre - toisait du haut de son cap del Pech, Villeréal la paysanne. Confinée longtemps dans une compétition territoriale, Monflanquin rêvait de se défaire une bonne fois pour toute, de son rang de vassal. Cela passera obligatoirement par la victoire des Vert et Blanc.
Mais il n'y a pas que l'esprit de clocher ou la fierté dans ce bras-de-fer (on laissera de côté les propos imbéciles, les 2 clubs ne méritent pas la médiocrité), il y a notamment le fait que cette rencontre va mettre aux prises une nouvelle fois les ex-juniors de l'Entente, champions de France Balandrade, ou Phliponeau, pour certains auparavant, comme le Monflanquinois Alex Cassang d'un côté et le Villeréalais Alex Vincent de l'autre
Les deux clubs aujourd'hui se partagent ces jeunes joueurs et c'est tout à l'honneur du travail de formation entrepris dans les 4 Cantons. Côté villeréalais, sur les 22 joueurs figurant sur la feuille de match, ils seront pas moins de 10 (en jaune dans la composition ci-dessous) ! Mais on notera à sa lecture qu'il manque un élément clé du dispositif Jaune et Bleu : Jérôme Dastic, blessé lors du dernier match. Chenu sera là et si "Nico" livre un match aussi dense que face à Bretenoux, les jeunes Villeréalais n'auront aucun mal à se rallier au panache de leur chef de commando. 
«La pression sera sur nos épaules, disait Philippe Rey, l'entraîneur de l'USM, sur Radio 4. Nous ne partirons pas favoris !» Bonne vieille langue de bois habituelle des commentaires d'avant-match. La bonne blague ! Monflanquin a les dents longues, veut épingler son voisin, et on n'imagine pas les Alex ou David Cassang paralysés par l'en-jeu. Et cette perspective nous promet une empoignade alléchante.
C'est d'ailleurs Villeréal qui doutait ce samedi matin. Au siège, chez Philippe Girou, sur le marché, dans toutes les conversations, on sentait chez ceux qui vivent au rythme de l'USV comme une boule au creux de l'estomac. A la fois certains de la qualité et de la dangerosité des Monflanquinois, et convaincus qu'une victoire à Monflanquin permettrait aux garçons de Bargues et Estrada de coller au trio de fortes têtes (Sarlat, Saint-Cernin, Bon-Encontre).
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S'ils jouent comme ils l'ont fait jusqu'ici par 5 fois à l'extérieur, les Jaune et Bleu sont capables d'aller gagner à Monflanquin. Ce match promet donc aussi d'être intéressant quant à la capacité de ces jeunes Villeréalais à ne pas céder à la tension pour imposer leur talent. Et ils en ont !
La composition de l'US Villeréal (sous réserve)
1 - Auzeral ; 2 - J. Mourany ; 3 - Velez ; 4 - Chenu ; 5 - Nicolas ; 6 - Beauvié ; 7 - Marsault ; 8 - Barou ; 9 - C. Duluc ; 10 - Grasset ; 11 A. Duluc ; 12 - Cassang ; 13 - Miossec ; 14 - Christ ; 15 - Mauvrit (cap). Le banc : Vincent ; Escande ; Bernard ; Delorme ; Magnol ; Getto ; Fornasier.
